14/03 : Golgot VR / Thee Orlandos @ La Cerise sur le Chapeau

Voici la chronique écrit par Kent, disponible également sur le blog : http://laplumedumetalleux.tumblr.com/

La Saint Patrick n’est pas le 14 mars, ça n’empêche pas de la fêter en avance. Et puis comme si il nous fallait une bonne raison pour se torcher la gueule déguster des bières en écoutant de la musique de sauvages du rock bien accrocheur.

Golgot VR est un groupe composé d’un guitariste chanteur entouré d’une boîte à rythmes et c’est tout. J’entends déjà ceux du fond là qui me disent « en fait c’est un mec tout seul quoi » et je m’insurge ! Y’en a marre de ces blagues pas drôles sur les chanteurs. Musicalement, j’aime pas dire ça ressemble à machin ou machin, de un parce que je tape toujours à coté et je passe pour un con, de deux parce qu’on est souvent très loin de ce que le groupe cherchait à faire, ou écoute. J’avais commencé mon article en donnant des exemples, mais ça faisait super long donc j’ai préféré enlever. Bref, donner des étiquettes, c’est bon pour les tee shirts à laver à 40°, pas pour la musique (monde utopique, quand tu nous tiens)

Thee Orlandos sont 5. Basse Batterie Guitare 1 Guitare 2 et Chant. Les formations de rock à 5, moi j’aime bien. On n’en a pas des masses sur notre île, et pourtant, de la masse, ça a tendance à en envoyer. Thee Orlandos n’échappe pas à la règle quand tu écoutes le soundcloud (les liens sont après t’inquiètes). C’est propre. Assez pour apprécier les gimmiks et petites mélodies qui te font bouger gentiment la tête au bureau sans que Solène de la compta te prenne pour un(e) cinglé(e) ; et avec quand même assez de mordant pour te dire que tu n’es pas encore bon à regarder la Nouvelle Star (avec Solène de la compta).

Bon, sinon, on est là pour parler de concerts.

J’arrive au bar blablabla…ma vie vous en avez rien à faire. Golgot entame. Il attaque avec Beautiful Journey, un très bon morceau de début de set. On a du très bon Golgot devant nous. Les morceaux s’enchainent et Golgot est fidèle à lui même, à ce que j’aime chez Golgot. Un mec qui est à la fois assez perfectionniste pour que ses compos soient millimétrées et sans rallonges de morceaux, et assez jemenfoutiste (pardon, PUNK) pour foirer un ou deux accords et se rattraper avec le panache de Pouf le Cascadeur (ceci est un compliment).

Et surtout, Golgot il monte tout seul sur une scène (Magnitude 7 au couillomètre), qu’il s’évertue à remplir seul, sans non plus trop en faire. Le set s’enchaîne, on a droit à des nouveaux vieux (des vieux morceaux qu’il a retravaillé) et à des vieilles nouvelles ( des nouvelles compos, mais il sait toujours pas si c’est bien, et là on fait la bêta test). On retrouve par exemple MIDIAOU, qui à mon avis est bien meilleure aujourd’hui qu’hier, mais après concert le sieur golgot m’a fait comprendre qu’elle va encore faire l’objet d’un lifting.

On a bien sûr les standards dont Trafic Jam sans ukulélé oublié à la maison, et 2 fois parce qu’on a un public qui aime bien les chanson sur la route en corniss’, et une petite reprise de The Cure.

Niveau son : un plaisir. Bonne énergie, la guitare noyée dans le SP 555 donne un vrai son de groupe, et pas un mec avec sa guitare et une boite à rythmes à coté de lui.

Quant au public, la salle se remplit au fur et à mesure que le temps passe, pas beaucoup de monde habillé pour l’occasion (en vert quoi), mais ça danse déjà, et ça se rapproche de la scène. Et ça, c’est super bien. Y’a rien de plus triste qu’un trou de 4 mètres entre une scène et un public.

Viens ensuite le tour de Thee Orlandos. Bon d’emblêe y’a pas à dire…. un SP 555 c’est bien, mais une putain de batterie, ça envoie quand même une sacrée chataîgne (à moins que tu joues avec une sono genre Wembley, mais là, c’est pas le cas). Le son est ultra puissant, à la limite de fort, la baffe dans ta gueule juste comme il faut pour te laisser con, mais pas non plus too much au point de vouloir rendre la même. Si je devais faire mon connard à la « j’aurais fait mieux », la 2ème guitare ne ressortait pas assez, bouffée par la première sur certains moments. Voilà la minute « je suis meilleur que l’ingé son » est passée.

On sent un début un peu hésitant, sans pour autant couper dans l’énérgie, mais dés le troisième morceau, c’est de l’histoire ancienne. Niveau jeu de scène, le groupe est à l’étroit mais ça n’empêche pas de bouger tête et tout ce qui peut remuer. Et le public le rend bien ! Ca danse, ça crie, ça s’éclate…. Top top top. Le rythme ne descend pas, les coupures entre les morceaux sont courtes et ça enchaîne non stop. 19 morceaux en une heure (grosso modo), respects messieurs dames (ah oui je l’avais pas dit, y’a une chanteuse pour ceux qui n’ont jamais vu Thee Orlandos en live).

Petit bémol quand même. On aimerait vraiment voir plus de prises de risques, et surtout plus de compos. D’autant que celles présentées sont d’une qualité certaine qui n’ont pas à rougir devant les reprises qu’elles côtoient. Voilà la minute « je fais mieux que le guitariste, et en plus, j’écris mieux que Proust » est finie.

Faut une conclusion ? Très bonne soirée, public qui a répondu présent en arrivant tout au long de la soirée, grosse patate, bonne ambiance, et groupes de bonne facture. Avec des frontman (et woman) à chaque fois plus communicatifs sans pour autant tomber dans le one man show. Je ne serais pas de ceux là ce soir, à regrets, car j’aurais vraiment aimé pouvoir faire la comparaison des deux soirées…



Golgot VR : https://soundcloud.com/golgot

et Thee Orlandos : https://soundcloud.com/thee-orlandos

Quentin